LE VILLAGE
Dounoux, que Richer appellait "Dounnoux" faisait partie d'une mairie dite "Mairie de Dounoux et d'Uriménil".
L'abesse et les dames de Remiremont y étaient hautes, moyennes et basses justicières contre les seigneurs voués. Le Grand Prévot de l'église de Remiremont créa le maire et les gens de justice, dans la Mairie de Dounoux et d'Uriménil et avait le mandement du plaid qui s'y tenait.
Le maire lui devait 4 francs et 12 quartes d'avoine par année. Les habitants devaient aussi, annuellement, au domaine, deux gros (monnaie de Lorraine) par chaque conduit pour droit de garde.
Le cartulaire de Remiremont contient la charte de la Mairie de Dounoux et d'Uriménil de 1338.
Le 10 janvier 1390, Jacob d'Ancelle reconnut tenir, en hommage du Duc de Lorraine, le quarte partie des dînes de Dounoux et d'Uriménil. Les habitants de ces 2 villages avaient obtenus de Duc Charles II, des lettres qui leurs confirmaient le droit "d'aller partout sur le ban d'Uxegney y faire pâturer leurs bêtes grosses et menues, d'y couper du bois gros et menus et d'avoir toute leurs aisances comme ceux dudit ban, moyennant par conduit, deux gros payable à la Saint-Martin".
Ces lettres du Duc ayant été brûlées et perdues, le Duc Jean leur en donna de nouvelles, le 7 décembre 1470, qui furent confirmées par Charles III, le 15 février 1566. Il a été trouvé néanmoins, à la date du 12 décembre 1495, un arrêt de Conseil de Duc, entre Erard de Dommartin (gruyer général de Lorraine) et les habitants de Dounoux et d'Uriménil, par lequel ceux-ci sont déchus du droit de paixon qu'ils prétendaient au ban d'Uxegney.
Enfin, le 9 juin 1571, les habitants de ces villages donnèrent leurs reversables au Duc à cause de la permission de "couper gros et menus bois en forêt d'Uxegney, tant pour leurs bâtiments que chauffage, moyennant quatre gros par conduit annuellement".
Au spirituel, Dounoux dépendait en partie de la cure de Hadol, dont le patronage était au chapitre de Remiremont, et pour autre partie de la cure d'Uriménil.
Les anciennes archives, des XVIIe et XVIII e siècles, sont assez importantes. Les actes de baptêmes, mariages et sépultures sont confondus pour partie avec ceux de Hadol et pour une autre partie avec ceux d'Uriménil. La paroisse Saint Jacques et Saint Philippe de Dounoux, créée en 1843, a été regroupée en 2000 avec les paroisses de Hadol et de Raon aux Bois pour former la paroisse Saint-Del-en-Vôge.
LA MAIRIE ET L'ECOLE
La Mairie et les écoles ont été construites en 1832 dans un seul bâtiment. La Mairie se situait dans l'actuel local du Club Cyclo. Il y avait une salle de classe pour les filles, une salle de classe pour les garçons au rez-de-chaussée, ainsi que deux logements au 1er étage. Le grenier, au 2ème étage, servait à remiser le bois de chauffage pour l'hiver. La cour des garçons donnait sur le devant du bâtiment, celle des filles se trouvait à l'arrière.
En 1955, le Conseil Municipal a décidé la construction du bâtiment abritant aujourd'hui les garages côté rue, une salle de classe au RDC côté cour, le logement au 1er étage, ainsi que les sanitaires, le préau, le bûcher et la clôture de la cour. Ces travaux ont été réalisés entre 1956 et 1957.
En 1974, le premier étage du bâtiment d'origine a été restructuré pour distraire une pièce à usage de secrétariat et de salle du Conseil et aménager un seul logement plus spacieux. La création d'une salle supplémentaire en 1980, a nécéssité la construction d'un bâtiment préfabriqué comportant une salle de classe et une salle Municipale servant de salle de réunion du Conseil, de salle de mariage et de salle des Associations.
Le bâtiment scolaire a été entièrement restructuré et rénové en trois tranches de 1997 à 1999. Dans le bâtiment d'origine, une salle de classe a été agrandie et réaménagée au RDC côté rue, une cantine - garderie a été aménagée dans l'ancienne salle de classe côté cour, deux salles de classe avec sanitaires, ont été aménagées au 1er étage, tandis qu'au demi-étage, au dessus de l'ancienne Mairie, a été transformé en local associatif pour les Cyclos. Une salle informatique et une BCD étaient agencé.
Le chauffage central est venu suppléer les poêles à fuel ou à bois qui équipaient encore les locaux. La classe de maternelle et le logement correspondant ont été entièrement rénovés, tandis que le préfabriqué était démoli.
Le succès de la cantine - garderie nécéssita la construction, en 2005, d'un nouveau bâtiment, en prolongation de la caserne des pompiers. L'ancienne cantine a été alors mis à diposition de l'école pour servir de salle de motricité aux éléves de maternelles. Enfin en 2007, les sanitaires sous le préau ont été entièrement rénovés.
En 2003, un ascenseur a été construit dans les locaux de la mairie, pour permettre l'accès des personnes à mobilité réduites au 1er étage.
L'EGLISE
Les habitants de Dounoux étant las de devoir se rendre à l'église d'Uriménil pour assister aux offices religieux, il a fallu toute la détermination du Maire de l'époque, Jean-Philippe MANGIN, pour obtenir, du Préfet, l'autorisation de construire une église à Dounoux en 1843. Cet édifice a connu trois sinistre :
- en 1881, la foudre est tombée sur le clocher qui s'est embrasé
- en juin 1944, le clocher et le choeur de l'église ont été endommagés par les bombardements
- le 26 décembre 1999, lors de la tempête, la moitié de la couverture de la nef a été emportée
La réalisation des vitraux actuels du choeur avait été confié, en 1961 à Gabriel LOIRE, maitre verrier à Chartres, qui avait réalisé en 1958 le grand vitrail de l'église Notre Dame au Cierge d'Epinal sur 180m².
En 1843, sur une parcelle contigüe de l'église, a été édifié un batiment à usage de presbytère. Les curés de la paroisse de Dounoux l'ont occupé jusqu'à la dénonciation de bail par le Conseil Municipal en 1910, pour défaut de paiement de loyer par le curé de l'époque. Lequel a décidé de construire avec ses deniers, son propre presbytère et la salle Jeanne d'Arc de l'autre côté de la rue.
A sa mort, en 1956, il a fait don de cette salle à l'Association diocésaine de Saint-Dié.
L'ancien presbytère est devenu Bureau de poste en 1911 jusqu'en 1971, puis il a abrité deux logements. En 1989, cet immeuble, dont les logements étaient vacants souffraient de défauts d'entretien, a donc été totalement réhabilité : le RDC a été agencé en Mairie, tandis qu'une salle de convivialité avec une annexe à usage de cuisine onté été aménagés au 1er étage.